jeudi 17 novembre 2011

Je "zappe"!

«Je m’attends à ce que les gens partagent l’année prochaine jusqu’à deux fois plus d’informations que cette année, et qu’ils en partagent encore deux fois plus l’année suivante» prédit Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook. Après la loi de Moore, la loi de Zuckerberg. 

La consommation se sépare de la saveur de l’attente. Le partage se fait au détriment des faits. « Faites que ce contenu soit viral ! »  pourrait-on entendre. Bienvenue dans une société basée sur l’ « instant ».

Nourrissez moi d’informations, je suis insatiable.
Partagez mon contenu, j’ai faim de reconnaissance.
Je suis le nouveau bébé zappeur.

dimanche 12 décembre 2010

Goliath contre Goliath

500 millions de membres, un fondateur emblématique et un film. Facebook fascine et dérange à la fois.

David a opéré sa mue et devient Goliath. 

Après son implication dans la géolocalisation, Facebook revient tacler Google sur son territoire avec  le lancement d’une boite de messagerie : le projet « TITAN ». Google fait office de nain avec « seulement » 193 millions de membres. La tension est palpable. 

Une  « menace » pas tout à fait nouvelle pour Google, puisque depuis quelques temps, certains de ses cadres quittent le navire pour le réseau social.

La riposte de Google est immédiate et se fait par le blocage de son service de recherche d’amis « Gmail » sur le réseau social. Afin de réduire l’hémorragie interne du « turnover » de ses cadres vers le réseau social, Google vient d'augmenter le salaire de ses employés de 10%. 

Une augmentation importante mais inefficace si les véritables raisons de ces départs ne sont pas connues.  Les nouveaux "Facebookiens" ont avancé l’envie de se voir confier de nouvelles responsabilités et d’autres de retrouver une certaine liberté d’action au sein de l’entreprise.    

De nombreux cadres de Microsoft ont quitté l'entreprise pour Google, qui à son tour doit les retenir d'aller chez Facebook.  Cependant, Microsoft a racheté 1,6% des parts de Facebook il y a quelques années. Serait-ce finalement la revanche de Microsoft sur Google?

dimanche 14 novembre 2010

"J’existe"

Les premiers mobiles ont donné naissance à l’adage « j’appelle, donc je suis ». Cependant, avec la démocratisation du mobile, cet adage a perdu de son sens. La raison de cette évolution ? Un taux de pénétration du mobile avoisinant les 100%. Le Marketing doit donc agir avec subtilité: « être comme tout le monde sans vraiment l’être ».

Les marques cherchent à provoquer le désir. Des codes du luxe sont adoptés et le mobile devient une extension de la main. Le mobile s’exhibe tel un bijou. Le téléphone disparait au profit de la marque. Le désir d'appartenance prend forme et progressivement des communautés apparaissent. L’adage «j’exhibe, donc je suis » est né.

Les réseaux sociaux dessinent un monde nouveau. On se découvre un besoin de véhiculer sa pensée auprès d’une multitude de communautés. Un besoin d'échange, un besoin d'exister. « Je communique, donc je suis ».

jeudi 7 octobre 2010

Windows Phone Seven – Révolution ou déception ?

Retenez bien la date du 11 octobre. Date à laquelle Microsoft jouera son avenir dans la téléphonie mobile.

Microsoft détenait en 2008 29% du marché mondial des systèmes d'exploitation mobiles. Cette part avoisine au mieux 5% aujourd’hui. Choc dur à encaisser pour le leader mondial des logiciels, surtout si les responsables de cette dégringolade se nomment Apple et Google…

Microsoft est sûr d’une chose : l’Internet mobile dépassera demain l'Internet fixe. Ainsi, comme le confirme Steve Ballmer de passage à Paris : « Windows Phone 7 est stratégique ». Après les départs forcés de certains « poids lourds » de Microsoft, Steve Ballmer a pris le dossier en main. Conscient de l’enjeu, le président est sur tous les fronts : les opérateurs téléphoniques, la communication externe, les salons, les constructeurs de mobiles etc…

Cependant, le business model de Microsoft a du mal à résister face aux attaques répétées des leaders. Microsoft fait payer une dizaine de dollars par système d’exploitation alors que le système Android de Google est offert aux constructeurs. Apple aime rappeler l’importance du design et de l’image renvoyée par sa marque afin de ringardiser le système Microsoft.  

De nombreux constructeurs se sont montrés intéressés par le système de Microsoft. Parmi les constructeurs, nous pouvons citer Samsung, HTC, LG ou encore Dell. Microsoft a tout de même rappelé l’exigence de son cahier des charges. Pour reprendre les dires de Nicolas Petit, responsable marketing de la division France : « le cahier des charges est contraignant pour les fabricants de téléphones. Le matériel et le logiciel seront les mêmes dans tous les Windows Phone, ce qui va permettre de garantir la même expérience pour les utilisateurs. Cela évitera de tomber dans les travers d'Android dont les applications diffèrent d'un mobile à un autre.»

Microsoft tentera avec ce nouveau système de se différencier de ses concurrents : une infinité de modèles pour un même système d’exploitation. Maintenant, reste à savoir si ce nouveau système séduira le grand public. D’après certains experts, le Windows Phone 7 devrait aider Microsoft à améliorer sa part de marché. Cependant, à mon avis Microsoft devrait d’abord se concentrer sur l’image qu’il véhicule auprès du grand public avant d’espérer un repositionnement en pole position. Microsoft doit adopter un style permettant à l’utilisateur de reconnaitre la patte du roi des logiciels.    

mercredi 21 juillet 2010

Cachez cet Iphone que je ne saurais voir !

Apple est maitre du buzz. Le lancement du nouvel Iphone 4G confirme une nouvelle fois son expertise en la matière. Cependant, un autre buzz a pris le relais jusqu’à déstabiliser la marque.

Un problème de réception a été détecté lors de l’inclinaison de l’appareil. Des spécialistes sont unanimes et pointent les défaillances du modèle voire de l’amateurisme de l’entreprise. Les journaux s’accaparent de l’affaire. L’«Antennagate» est née.

La notoriété d’Apple devient une arme à double tranchant.

En temps de crise, un strict protocole est suivi afin de réduire les dégâts infligés. Trois phases sont généralement décelées :

1 - Eteindre l’incendie
2 -  Réparer les dégâts
3 -  Faire oublier l’affaire et/ou créer un nouveau buzz.

-Incendie- Fait rare, la société a entrouvert à la presse ses laboratoires. Steve Jobs, son principal intervenant monte au créneau et « communique ». L’affaire est sérieuse. Objectif : faire taire les rumeurs.

-Réparations- Apple propose en guise de dédommagement une housse permettant de palier au problème de réception antenne. Un coût estimé à 50 millions de dollars. Une goutte d’eau par rapport au prix du rappel de tous les Iphone. Coût estimé: plus de1 milliard de dollars.
Steve Jobs se couvre tout de même en proposant aux utilisateurs la possibilité de rendre leur mobile. Proposition intéressante, mais qu’en est-il du forfait téléphonique souscrit en complément de l’appareil ?

-Buzz- L’affaire a pris des proportions considérables. Il faut absolument faire dévier le buzz. Il me semble qu’Apple a épuisé son vivier de nouveaux produits. L’Ipad et l’Iphone ont été lancés à quelques mois d’intervalles, et l’entreprise ne peut pas se permettre de dévoiler ses nouveaux projets. Il faut donc faire un choix. Steve Jobs a choisi son arme: la provocation.

Il affirme que toutes les marques de mobiles sont touchées par des problèmes de réception. Le pavé est lancé. Les marques concurrentes sont en ébullition et montent au créneau. Steve Jobs jubile. « Si je tombe, vous tombez avec moi ».

Le design est un élément inéluctable à l’achat d’un Iphone. L’Iphone s’exhibe tel un bijou. Ainsi, le revêtir d’une housse peut poser des problèmes esthétiques. Imposer une correction aux consommateurs sans tenir compte de leur goût ne fera pas l'unanimité car la housse est devenue à son tour un objet de « design ».

Ainsi, je ne crois pas que les consommateurs vont se ruer pour dénicher la housse offerte « gentiment » par la marque à la pomme. Ils vont simplement se contenter de leur nouveau mobile et oublier l'histoire. Ainsi, la housse n'a qu'un effet "couverture" pour la marque.

Suite à cette affaire, les analystes ne prévoient pas de baisse concernant les ventes de l’Iphone. De surcroit, Apple a lancé une nouvelle mise à jour de son OS afin de changer l’algorithme permettant de calculer la réception réseau.

On oublie tout et on ne recommence pas.

mardi 8 juin 2010

Tablette or not Tablette ?

L’avenir de l’ordinateur est-il la tablette tactile ?

A cette question épineuse, Bill Gates avait répondu « oui » en 2001. Neuf ans plus tard, Steve Jobs confirme les dires de Bill Gates et annonce la disparition prochaine du PC/Mac. Steve Ballmer prend part aux prédictions et déclare que les tablettes tactiles feront office d’accessoires.

Les prémices d’une nouvelle guerre se fait sentir.

L’arrivée de l’Ipad a provoqué des remous. Certaines entreprises ont fait le choix judicieux d’attendre la sortie de l’Ipad. La raison ? De bénéficier de l’extraordinaire buzz du groupe à la pomme afin lancer à leur tour leur tablette tactile. Un moyen de réduire considérablement des investissements publicitaires.

Cependant, d’autres groupes se sont lancés dans l’aventure de la tablette à l’instar d’Archos. D’ailleurs, Archos propose différents modèles opérant sous Windows et dernièrement sous Android.   

Parmi les grands noms, Samsung, Dell et Asus sont en lice et comptent bien prendre une part du marché avec leur « Ipad Killer ».


Mais s’agit-il simplement d’une histoire de tablettes ?

Il est de mon avis que cette bataille de tablettes cache une lutte de « systèmes d’exploitation ».

Et parmi ces systèmes d’exploitation, que retrouvons-nous ? Mac, Android et Windows. Trois géants et trois stratégies différentes.

Apple adopte comme à son habitude la stratégie du produit unique. La phrase d’Henri Ford au sujet de la Ford T résume bien la stratégie d’Apple : "tout le monde peut avoir une Ford T de la couleur qu'il souhaite, à condition que ce soit le noir... "

Pendant qu’Apple se concentre sur son produit phare, Google souhaite étendre son système Android en premier temps via une multitude de tablettes tactiles. Puis, dans un proche avenir, il intégrera sa dernière trouvaille: Chrome OS. Le but recherché de Google reste le même: accroitre le trafic sur son moteur de recherche afin de développer le marché publicitaire opérant sur son réseau.

Microsoft a essuyé un sérieux revers il y a deux semaines lorsque HP a renoncé au lancement de sa tablette Slate intégrant le système d’exploitation Windows. De plus, le rachat de Palm par HP risque de compliquer la donne pour Microsoft puisque HP décidera surement d’opérer désormais sous le système Web OS de Palm… Une mauvaise nouvelle n’arrivant jamais seule, Microsoft a décidé que sa tablette tactile Courier ne restera qu’au stade de prototype. Les raisons invoquées restent inconnues… Il se peut que Microsoft patiente et analyse ce nouveau marché avec attention avant de lancer un produit concurrent. 


L’Ipad va sans doute profiter de l’absence momentanée de véritables « rivaux » et prendre une nouvelle longueur d’avance. 

vendredi 21 mai 2010

Do you still Yahoo?

Une nouvelle publicité de Yahoo. Rien de nouveau me diriez-vous. Sauf que cette publicité tacle un concurrent dont le nom ne sera jamais cité. Je vous laisse apprécier la vidéo.


Une publicité dite « comparative » dont on devine aisément la cible de l’attaque: Google.

Après un lancement en 1994 et une introduction en bourse deux années plus tard, Yahoo a été une petite révolution dans le milieu du net. Yahoo innove, acquiert et se spécialise. L'entreprise tente une percée vers le monde de la finance et témoigne la volonté de proposer toujours une multitude de services à travers des logiciels présents sur HTC ou encore sur Iphone.

Cependant Yahoo a commencé à montrer des signes de faiblesses. Si aujourd’hui Yahoo est numéro deux en termes de recherches sur internet, il reste largement derrière Google détenant plus de 60% du marché. L’action Yahoo était à son plus haut en 1999 à $108 mais a largement plongée depuis. Une entreprise leader mais en difficulté.

Tournant cette situation à son avantage, Microsoft a proposé une offre de rachat à 31 dollars par action. L’offre est refusée par la direction de Yahoo qui réclame au minimum 37 dollars. L’action de Yahoo flambe. Après d’intenses négociations, Microsoft revoit son offre à 33 dollars mais obtient un nouveau refus de Yahoo. L’action plonge. Yahoo est critiqué et confronté à des plaintes d’actionnaires. Yahoo conserve son indépendance mais devra redoubler d'efforts afin d’expliquer la cohérence de son choix.

Il en sera autrement puisqu'un an plus tard les deux groupes devoileront une synergie. La nouvelle presidente de Yahoo a annoncé que le moteur de recherche de Microsoft Bing migrera sur la plateforme de Yahoo et permettra à Yahoo d'économiser chaque année un coût total de 700 millions de dollars pour un bénéfice annuel d'environ 275 millions de dollars. Microsoft pourra alors se faire une place importante dans la recherche internet.

Une nouvelle alliance, une nouvelle présidente et un nouveau plan d’attaque. Yahoo sort enfin ses griffes.

Cependant, s’attaquer directement à la concurrence est-il le meilleur moyen de convaincre les internautes d’utiliser les services Yahoo…?